@clark

Le chaos a pris place au pire moment de la semaine, c’est un fait. Il ne pensait pas qu’il se retrouverait au milieu d’autant de trucs en une fois, parce que c’est une chose d’attirer le chaos une fois, puis deux, peut-être trois… Mais c’est au milieu d’un foutu cataclysme qu’il s’est retrouvé. Ce qui a fait le plus mal, c’est certainement Pessa qui le remette à sa place, son bonne continuation qui l’aurait bien fait chialer s’il avait les larmes faciles et l’idée qu’il avait encore une fois tout ruiné. Il a eu le temps de réfléchir, de se dire qu'il ne fallait pas forcer les choses, qu'il n'était sûrement pas assez bien pour avoir une quelconque relation avec elle. Dans sa misère, il en a oublié les autres humains qui se retrouvaient en dommages collatéraux de ses propres actions. Après réflexion, Fly pense que ce sont tous des foutus adultes qui le diraient si ça les emmerdait clairement, mais il a entendu personne se plaindre jusqu’à présent. Il ne dit pas qu’ils ne sont pas à plaindre, juste qu’il faut cesser de prendre la défense de personnes qui ne parlent pas pour eux-même. Merde, c’est sûrement l’un des plus jeunes, et il entend pas les autres parler ou exprimer une quelconque peine. Il essaye encore de comprendre où il a été insultant et blessant, il a juste exprimé son ras-le-bol, mais c’était sûrement de trop. Il comprend, il accepte, il continue sa route entre cocktails, liqueurs et shots en tout genre, il retrouve son bed mate complètement déchiré, mais au moins il fait plus la gueule comme plus tôt dans la journée. Des heures passées enfermé dans sa chambre, avec des snacks ici et là déposés par Clark, puis une glace préparée par Franz et ses câlins. Il est bien entouré, il pourra pas dire le contraire. J’te regarde juste, et ouais, il aimerait dire que c’est justement ça. Qu’il se sent vu, compris, qu’il sent pas la foutue pression d’être quelqu’un de meilleur car ce que Clark voit, Clark apprécie. “Ouais, profiter du soleil, c’est ce qu’on dit.” Surtout une belle aversion pour les habits, il a la même, peut que comprendre la galère ou la flemme de se vêtir correctement au sein de la villa, le bon temps n’arrange rien. Même si pour Fly, c’est supplément crème solaire et addition coup de soleil chaque soir. Il comprend rapidement qu’il a un baroudeur face à lui, et même s’il a pu voyager ici et là, il envie la vie de vagabond de Clark. “La Grèce, ça doit être canon.” Comme le reste des destinations, on va pas se mentir. Il le suivrait bien, dans sa routine instable, pas franchement le mec qui courre après une quelconque stabilité de toute façon. Il acquiesce tout simplement, murmure ensuite. “J’te suivrais dans chacun de tes délires, babe. Même si ça consiste à utiliser ma peau comme une toile, et que je risque de m’endormir parce que ça fait très asmr-esque.” Pour l’âme d’artiste, pour le romantique, il le ferait.

@Fly

« oh, te moques pas, c'est bon - j'crois que j'mérite » de se dessaper sans raison, de se montrer un peu. en soi, mérité ou pas, il ne va pas s'empêcher de le faire. de profiter, même innocemment. d'attirer l'attention, au moins un peu, sur son envie d'être une œuvre d'art. d'être beau, s'il n'est rien d'autre. sur le travail, les heures à la salle, pour au moins être désiré un instant, un moment. « j'déconne. mais en vrai, c'est plaisant d'être regardé, quand tu sais que les gens seront forcément... disappointed, par ce ce qu'il y a derrière... » le nœud du problème, peut-être. ce qui est noyé sous les couches. sous l'art, sous les mots qui le perdent, sous les connaissances qui se noient dans sa cervelle. il sait qu'il est bon, à certains trucs. à se rendre décent à regarder. à se faire désirer, même s'il ne le remarque jamais dans les temps. passif. à dessiner, peindre, poser sur les papiers des choses qui ne sont pas parfaites, peut-être, mais qui font sens, pour lui, au moins, pour lui, enfin. à se perdre dans la musique, dans ses cordes, les basses, le rythme, la contrebasse, les mélodies au piano, au violon. à sa place, derrière un écran, déshabillé, à la guitare. une image. construite. désirable. un moment. moins stupide. mais elle s'évapore. et le moment passe. et il n'a plus grand-chose à offrir, que les manques, que les oublis, que les sens qui se déconnectent, que de l'évaporé. bon à rien de très utile. un boulet. « ouais, j'ai toujours voulu y aller. et j'crois que les ruines ici, et les trucs antiques en italie, en général, ca me donne encore plus envie... puis, y'a tellement de trucs mythiques, là-bas, d'histoires, c'est juste - ouais. sûrement la grèce... » les rêves. les paysages flous, flous, flous, jusqu'à ce qu'il les touche du doigt. et ils le redeviennent, après, ensuite. quand ils ne redeviennent que des souvenirs. comme ce moment à eux. comme ceux qu'ils construisent, pas à pas. morceau par morceau. comme ce rire, qui s'envole, rebondit contre le mur. « tu t'endormiras pas. t'es trop chatouilleux. » c'est comme une démonstration, les corps qui roulent. une démonstration qu'il le connait, qu'il connait son corps, à présent, au moins les points sensibles. une démonstration. une démonstration, que ce soir, il peut encore le faire rire, même après le chaos. et c'est les mains qui se glissent sous son haut, contre sa peau. les corps qui roulent. et un autre baiser, qui prends son temps, contre ses lèvres. contre sa langue. comme une confidence. comme ce murmure, alors que c'est à peine si ses lunettes tiennent encore sur son nez, instable. et ce murmure, à lèvres contre lèvres, les yeux dans les yeux. « mais peut-être que tu te verrais comme j'te vois comme ca. » une œuvre d'art. une émotion, ou des milliers. toutes celles qu'il ne sait pas ressentir. toutes celles qui le perturbent, qui rendent son esprit, le monde, l'univers trop flous. celles qui le font paniquer, souvent. les belles, et les moins. toutes. sur sa peau, plutôt que sur du papier. et peut-être, peut-être que ca lui ressemblerait, au fond, ce chaos. celui qu'il cause, et celui qui est beau.

@clark
C’est trop lui demander de ne pas se moquer, surtout quand l’américain ne fait que ça. Gentiment, certes, mais c’est dans ses habitudes. Il aime rire des autres, rire de lui, mais surtout rire des situations et des conversations dans lesquelles il se retrouve. “Tu mérites, ouais, mais on mérite surtout de pouvoir mater.” Corps d'apollon qui n’a pas échappé aux yeux curieux de l’américain, il en profite depuis le premier jour. La suite arrive et plaît moins au chérubin qui fronce des sourcils, pas sûr de comprendre, pas sûr de vouloir comprendre. “En quoi ils seraient déçus?” Parce qu’il cache tellement plus qu’un beau corps, qu’il est tellement plus qu’un physique. Il a du mal à se dire la même chose concernant sa propre personne, mais il a vu quelque chose de précieux en Clark. Incapable d’être déçu devant sa douceur, la pureté de l’âme, il a un côté attachant dont on ne peut se lasser. Lui ne l’est pas en tout cas, déçu. Il l’a jamais été. Il a découvert un garçon et une compagnie bien plus qu’agréable, Clark reste l’une de ses meilleures rencontres au sein du block. “Tu m’enverras des photos?” Il aimerait bien vivre ses aventures, même si ce n’est qu’à travers un écran. Il ira pas demander à le suivre, parce que c’est encore trop tôt, même si les aventures promises annoncent de belles choses. Il sera l’homme derrière l’écran, qui vit des aventures à travers des messages envoyés et des photos prises. “Alors ça va être désagréable ? Tu l’as déjà fait ?” Il se demande si Clark a déjà peint la peau d’un autre, peut-être la jalousie qui parle à l’idée qu’il l’ait déjà fait avec un autre. C’est comme le sexe, ce sont des moments intimes. Il sent sa peau frémir sous ses caresses, la bouche ne demande qu’après la sienne, il sourit comme un con en oubliant qu’il a sûrement, peut-être, partagé des moments aussi doux avec un autre. Ça le fait frémir d’une jalousie qui lui est propre. Ce soir, il veut oublier. Ce soir, il aimerait être le seul. Arrêter de partager ce que d’autres ont déjà connu et avoir des moments qui sont propres à ses relations, pas passer après les autres. Fly recherche quelque chose d’unique. “J’pense pas que je pourrais te voir comme tu me vois. Tu vois des trucs qui n’existent bien.” Mais ça lui convient, parce qu’il devient cet homme encore plus désirable, quelqu’un qu’on pourrait aimer, que lui pourrait aussi apprécier. Il veut pas que ça change, et veut pas non plus se voir comme Clark le fait, il saurait que c’est un amas de mensonges, créés par l’affection que les deux hommes nourrissent.

@Fly

« justement, c'est le but... » de quoi rougir un peu, peut-être, que de l'admettre. que c'est un moyen comme un autre de récupérer un surplus d'attention, un qui soit justifiable par ce qu'il est. peut-être qu'il y a une question de désir, mais c'est surtout un moyen d'attraper le regard. et s'il est oublié, au moins, c'est laisser une impression, que de cultiver une certaine apparence. mais le reste - oh, il ne sait même pas vraiment l'exprimer, à force de les avoir ravalé, ces mots-là. internalisés jusqu'à la moelle, sans même savoir s'ils enferment une once de vérité objective. le sentiment reste assez pour le hanter, bien qu'il essaie de l'ignorer, d'avancer avec. de se satisfaire lui-même, de se détacher du regard des autres. pas si simple, toujours. mais il s'est fait à l'idée. à ce qu'il est. compense, peut-être, en essayant de juste se laisser porter. de ne pas se poser trop de questions. un haussement d'épaules un peu bête. « parce que je sais pas faire grand-chose d'autre, je crois. j'veux dire... » les montagnes de soucis par sa faute, l'envie de disparaitre, parfois, de la surface du monde. « c'est rien, en vrai, mais j'veux dire, y'a pas grand-chose d'appréciable sur le long terme en dessous. j'suis pas très intelligent, j'oublie les trucs, j'suis pas fiable, je m'y perds facilement, trop naïf, il parait, j'suis pas vraiment quelqu'un d'intéressant et juste - un poids, genre - je le sais. » alors on fuit, pour éviter les déceptions, autant que de décevoir. la voix ne se noue pas, il n'y a pas d'émotion, à le dire. c'est juste un fait, dans son crâne. pas grand-chose à offrir. quelque chose de lancinant. et ca, oh, il le cache bien, derrière son sourire. la tempête sous un crâne, qui semble venir de nulle part, et aller sans but. et s'il préfère se faire oublier, paradoxalement, l'attention se cherche, toujours. pour un moment, sans aller plus loin, sans chercher plus que quelque chose de superficiel. mais ici, voilà qu'il s'est fait une place sous sa peau, fly. assez pour qu'il lâche ainsi les choses qu'il ose à peine penser. mais penser. penser à l'après c'est mieux. aux voyages, à s'envoler de nouveau. plutôt que de se comparer au monde, ou à des étoiles filantes. « toutes les photos que tu voudras. » et un baiser dans son cou, et un sourire qu'on y cache. « ou j'viendrais te voir pour te raconter en vrai, si tu veux. ou on se retrouvera un jour, quelque part d'aussi beau qu'ici, que t'en aie à prendre aussi. » pas de grands projets. c'est flou, c'est flou, un jour. mais pour lui, c'est une évidence, qu'il le retrouvera, au-dehors. même si c'est différent, forcément. qu'il fera encore partie de sa vie, comme tout ceux qu'il rencontre ici. les gens oublient, l'oublient. mais les émotions ici sont trop fortes pour qu'il puisse imaginer faire sans son regard sur lui. même au loin. trop de confidences, de tâtonnements inégaux, mais qui restent. qui marquent. trop intenses, à l'instant. et il y pense toujours, à ce qu'il lui a dit, pendant ce date. s'imagine toujours autant l'emmener voyager, au moins un peu. même si c'est idiot. même si ca prête à rire. même si le sourire devient trop tendre, au bord de ses lèvres. promesse, à un moment ou il ne voit plus que lui. « j'pense pas que ce soit désagréable. mais, non, avec personne d'autre. » mais avec lui, les choses deviennent plus que des fantaisies. un intime qui prends de l'ampleur, qui s'est installé trop vite. peut-être qu'il a des résonnances différentes, mais s'il sait bien une chose des gens, c'est que chaque relation est unique. sans savoir le mettre en mots, sans savoir l'expliquer, les instants s'étiolent, deviennent toiles, et chaque personne, au-dedans, n'est pas liée de la même manière à une autre. des constellations, des images, et c'est peut-être pour ca qu'il s'aime autant à observer les gens. dans ce qu'ils sont, et leur manière d'appréhender le monde. « tout ce que je sais c'est que t'existes, maintenant, dans mon regard, comme j'existe dans le tien, et que ca disparaitra quand on aura cligné des yeux » et à nez contre nez, il les ferme, les siens. inspire. poète idiot, amoureux des images. des restes de lumières. de ses mains, posées sur son corps. « mais que même là, t'es encore. et que des souvenirs avec toi, j'en veux plus. des trucs juste à nous, qui pourront pas s'effacer. » c'est qu'il n'y peut pas grand-chose, si l'oubli, sous toutes ses formes, le terrifie. et que s'il ne hausse pas le ton, ca transparait sûrement, quelque part.