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 danse macabre (23/08 18h08)


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Boaz
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Boaz



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Re: danse macabre (23/08 18h08)
Mer 30 Aoû - 2:47



@Virgil

Je le quitte pas du regard durant ma déclaration. Parler avec le cœur c'est se mettre totalement à nu, bien plus encore que lors de nos bacchanales-à-deux. Je fixe ses yeux. Je saurais même pas dire où ses pupilles s'arrêtent et mon reflet commence. Je saurais pas dissocier le son de ma voix de celui des battements dans ma tempe. C'est donc ça l'affinité au risque des putains de Rouge et Or ? Je fais mouche et je pêche le sang-froid, je le devine quand son regard s'évade pour mieux s'empêtrer dans mes algues. Je termine ma tirade avec le souffle court. Je fixe le silence. C'est son cœur qui bat tellement tellement fort contre ma joue. Il écrit des réponses. Je leur invente des couleurs. J'attribue des lettres, des voyelles à chaque battement par seconde. J. E. T. A. I. M. E. J'aimerais pouvoir dire que je sens même pas le contact de ses lèvres tellement je suis bouche-bée, mais même le papillon sait faire ressentir les effets de ses battements d'ailes à des putains de kilomètres. L'embrasser c'est si naturel que ça coule dans mes veines, comme la pulpe de ses lèvres. J vert. E chocolat. T couleur éclair. A vert. I vert. M vert. E coup de foudre. Cette fois-ci ce sont les deux mots qui s'échappent bel et bien de ses lèvres. Ou comment exprimer l'inexprimable. Je retrouve son regard et m'accroche à lui. Le monde semble disparaitre sous mes pieds et voilà que je fixe le vertige. J'ouvre la bouche pour mieux la refermer. Ce moment lui appartient autant qu'à moi. Le courage qu'il a pris à deux mains. Le verbe dont il me réserve la traduction. La conjugaison. Je souris et l'embrasse à mon tour. My physical touches the affirmation of his word. Je me retiens à peine de le remercier. D'être lui, de me voir tel que je suis puis surtout de m'accepter tout entier. Avec V tout est possible. C'est le sentiment que j'ai jamais pu attribuer à un autre que moi-même. Ce bâtard en a pas fini avec moi, sa déclaration suivante a vraiment de quoi me donner le vertige. Y'a cette sensation de vide soudain dans mon ventre, le Chaos lui-même qui me dévore. Quoi ? La rhétorique qui, moi-même, m'horripile. J'ai toujours rêvé de croisades, de bâtir puis de détruire des républiques. Détruire l'histoire elle-même de mon pied qui foule le sol étranger. Révolutionner les mœurs chez les coincés. Me noyer dans les races, les contes et les continents. J'ai jamais crû à une maison. Un foyer. Un endroit où je serais à ma place. Encore moins à un chez "nous". Je crois pas à ce genre d'enchantement, j'en ai fait toute une étude. Mais le voilà, lui, devant moi en train de me peindre cette peinture idiote. Ce refrain niais. Ce conte de fées au rythme naïf. Avec toi tout est possible. La réponse s'échappe avec un naturel qui ne m'effraie plus. Rentrer. Je répète le verbe comme pour le fixer, l'écrire dans le silence. Le graver. Le traduire dans ma foutue réalité. V il rend ce verbe d'un poétique accessible. Et je l'embrasse encore. Et encore. Et encore. Je l'ai trouvé ma croisade. J'me bats pas pour un dieu mais pour nous deux. Le fanatisme est beau quand il prend des airs de folie-à-deux.
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