L'ARRIVÉE - sujet commun (sam 05.09, 18h00)

Le goût du weed encore sur le bout des lèvres, Riley refait surface dans le champ de vision de la production après s’être faufilé momentanément à l’extérieur pour fumer ce qui serait son dernier joint pour un bon bout de temps. Pas qu’elle a besoin de quelque chose pour anéantir son stresse. Sur une échelle de 0 à 10 à ce niveau, elle est complètement au bas. Super chill. Elle avait juste besoin d’un petit buzz pour affronter les losers qu’elle sera obligée de se coltiner durant les prochaines semaines. Elle envoie un dernier texto à son père, pour lui dire qu’elle est sur le point d’entrer chez les fous puis remet son précieux en les mains de la production, le regard fuyant pour essayer de cacher le fait qu’elle est un peu pétée. Qu’est-ce qu’ils vont faire de toute façon ? Techniquement, elle a rien consommé dans le cadre officiel de l’émission. Elle se faufile dans une lenteur soutenue jusqu’à sa styliste attitrée, la jugeant d’un regard sans même s’en rendre compte. Elle la coupe avant même qu’elle puisse aligner deux mots de suite. « Je pensais à quelque chose de simple, sexy. Saint Laurent. Pas de flafla. » T’as compris Karen, pas de flafla, comme ce chemisier rose dégueulasse que la demoiselle porte en ce moment. Et après, ça se dit styliste. Lol. Elle agite son enveloppe devant les yeux de cette dernière pour lui faire comprendre de faire de l’air tant qu’elle n’aura pas trouvé la tenue qu’elle lui demande puis elle tente de décaler son focus sur quelque chose ou quelqu’un de plus intéressant. Une belle brunette (@Violette) capte son attention, et elle reconnait celle qui l’avait imité avec sa photo de fesses, donnant l’importance à Riley qu’elle aimait qu’on lui octroie. Elle la fixe un moment, laissant cette histoire de poussière de fées s’acheminer jusqu’à son cerveau. Fuck, elle est beaucoup plus buzzée qu’elle ne l’aurait pensé. Pourtant, elle a l’habitude. « Poussière de fées ? » elle laisse son interrogation en suspens, incapable de savoir si elle déconne ou non. Elle doit décoder le message ? Elle jette un regard en direction d’@Olivia, qu’elle a décidé d’aimer simplement grâce à leurs interactions sur le RS. Peut-être qu’elle est plus apte à interagir. Elle est complètement décalée cette fille. Et ça vient de quelqu’un qui en a côtoyé des folles dans sa vie. « C’est Violette ton nom ? » elle roucoule d’une voix qui est beaucoup plus rauque que douce qui clash avec celle de la française. Riley a stalké les profils de tout le monde avant de venir ici, elle demande juste pour la forme, elle connait très bien son nom. « C’est quoi tu prends pour être comme ça ? » elle ajoute presque complice, du genre qu’elle peut bien lui dire si elle s’est claqué une pilule de xanax avant de mettre les pieds ici. C’est pas Riley qui va la juger.

Je m’accroche aux mots de la blonde (@Riley), regarde ses prunelles dilatées et affiche un petit sourire en coin, alors qu’elle répète mes mots. J’aimerais avoir pris le temps de gratter les étoiles, ou secouer les ailes des fées, pour pouvoir tirer de la poche de mon jean un petit sachet de poussière. Mais en l’occurence c’était une métaphore, qui ne fait sens qu’à mes oreilles. Mais entre temps mon attention bascule sur quelqu’un d’autre, je ne l’écoute que d’une oreille peu attentive, un de mes tords les plus flagrant. Je ne suis jamais vraiment attentive, toujours à deux endroits en même temps, en plus de ce monde onirique qui me pare d’une certaine aura. Moi je regarde la silhouette d’une vieille connaissance, le sourire sarcastique d’un fantôme du passé. J’écoute sa voix, croise ses prunelles et m’étire dans un sourire complice. « Oui. » Je répond alors que je crois l’entendre prononcer mon prénom. « Babet. » Parce que ce n’est pas Violette, en réalité. « Mais Violette c’est joli. » Une énigme qui sort de mes pulpeuses, alors que mon regard ne quitte plus @Addison. Et je repense à la plage, je repense à la peinture, aux soirées. Je suis plusieurs années en arrière, loin de la voix rocailleuse d’une nymphette d’hollywood. Je ne réponds pas, parce que je suis déjà loin. Sans en regard pour mon petit groupe de nana, je me déplace avec volupté jusqu’à un autre ilot. Croisant au passage une styliste qui me propose une robe que je ne regarde même pas. Je lui laisse pas vraiment le choix, je le prend dans mes bras. « Tu te caches ? » Je lui demande, dans le creux de l’oreille après avoir déposé un baiser sur sa joue. « J’y croyais pas quand Lena m’a dit que tu postulais. » C’est peut-être pas l’heure de s’étendre. Je suis naïve, je reste là à le regarder avec ma bonne humeur habituelle, mes joues se creusant en un sourire aquarelé. Je regarde même pas les autres, les photos de famille, les amorces de conversation.

"Ah merde", souffle rapidement Freya alors que son regard vient se poser sur la tâche de café qui s'élargit sur sa blouse -blanche, évidemment- et l'air plus que confus de la maquilleuse qui ne sait plus où se mettre. Apparemment le stress n'est pas présent que chez les futurs candidats mais aussi dans l'équipe qui doit faire en sorte que tout soit parfait, ça serait vraiment dommage que l'un d'entre eux arrive avec un maquillage de clown ou… une tâche. "C'est pas grave, les stylistes doivent bien avoir quelque chose de plus à me proposer." La brune assure en replaçant une mèche derrière son oreille, ses dents légèrement serrés parce que l'air de rien, le café était encore chaud. Mais elle est sympa, Freya, elle décide de ne pas en faire tout un drame, il paraît que les caméras ne tournent pas encore en plus, elle a bien le droit à cinq minutes de répit. Cinq, voir un peu plus le temps qu'on lui apporte une robe à la place et qu'on termine les quelques retouches, et Freya voit l'enveloppe face à elle, une enveloppe qu'elle ouvre pour en lire le contenu et se trouve à avoir un léger sourire crispé. Ca a déjà commencé en fait. Et puis quelqu'un (@Violette) parle de poussière de fée, ce que attire automatiquement le regard de Freya et un léger sourire se peint sur ses lèvres, il faut dire que ça lui semble un peu familier, sauf que d'habitude ça vient de la bouche d'une fillette de trois ans. Visiblement la personne concernée (@Riley) ne semble pas vraiment comprendre de quoi il en retourne, laissant à Freya le loisir de s'installer contre le dossier de sa chaise pour les observer avant de rire. "Moi je veux bien un peu de poussière de fée, ça a l'air doux." fait-elle remarquer dans un léger sourire pour Violette, les visages des jeunes femmes semblent être assez familières dans son esprit, certainement grâce aux réseaux sociaux, mais elle avoue ne pas avoir eu le temps de trop s'y pencher non plus. De toute manière Violette se lève et quitte leur îlot pour en rejoindre un autre, laissant les trois jeunes femmes ensemble, presque avec une légère amertume. Et le blanc installé par le départ se creuse subitement. "Je m'appelle Freya." Parce que la présentation c'est important sauf que la brune sent une vague de stress monter en elle, comme d'habitude, un truc qu'elle a du mal à gérer. "Je suis sans t-shirt fixe." Et la stupidité aussi, qui sort plus vite que ses propres pensées, au cas où personne n'avait vu le désastre plus tôt avec la maquilleuse.

On y était. Ca y est. J'attends la réponse avec impatience et j'avais débarqué à New-York depuis déjà 5 jours. Oui bon ok, j'avais un peu de boulot aussi sur New-York, mais ce n'était qu'une opportunité de plus. Nous voilà inviter à nous rendre dans les coulisses du plateau, à quelques heures de rentrer, ou non, dans le block. Bien que je paraissais sûre de moi et un peu hautaine, comme toujours, je stressais pas mal. J'arrivais dans les locaux, simplement habillé d'un débardeur noir trop long que j'avais accessoirisé d'une gros ceinture verte, et les cheveux attachés en une simple, et de façon faussement négligée, queue de cheval haute. J'observais du coin de l'oeil les autres candidats et je captais déjà les quelques habitants avec qui j'avais pu échanger sur les réseaux sociaux. A vrai dire j'avais déjà une idée de qui pourrait être un allié. Et qui j'avais plutôt envie de voir quitter l'aventure. Mais je me tairais là dessus. Je m'installais à ma place et je remarquais le rouquin en face de moi. Qui n'allait pas le remarquer en plus ? Et je réitéré mes pensées, je me roulerai avec lui dans l'herbe quand il le voudra. Je lui adressais un léger sourire avant de lire mon papier. Une fois fini je posais la feuille sur la table. « Tu paries combien qu'il y en a un qui va trop en faire encore, simplement pour se faire remarquer ? » Demandais-je à mon camarade @Lachlan, pour faire la discussion. @Bianca ? @Olivia ? Bon, @Walter ça on en était sur. En attendant sa réponse je me servais une coupe de champagne dans laquelle je versais une goutte de jus de goyave. Je croisais aussi le regard de @Addison à qui j'adressais un clin d'oeil complice.

Elle a le corps qui danse autour de celle qu'essaie de lui retirer sa couronne de fleurs. Elle tourne et vire, le corps qui s’emmêle et la chevelure qui s'envole sur son passage. Elle hume doucement le rythme d'une chanson connue d'elle même, les paroles qui coulent en arrière plan, laissant éclater un sourire sur ses lèvres. Les murs sont trop clairs, la lumière trop violente. un, deux, trois, tout le monde est là, quatre cinq six, en modification des praxis, sept, huit, neuf, pour faire la teuf? Chercher une meuf? Touiller son œuf? Meuf. Sept huit neuf pour trouver une meuf. Le dernier mot s'étale sur ses lèvres alors qu'elle s'assoit sur @Loen, les jambes qui se balance dans le vide en rythme de cette chanson qui ne tourne qu'à l’intérieur. Les lumières sont trop fortes, le bâtiment trop urbain mais elle a ses fleurs Maggie, ses fleurs et ses chanson et ces cuisses confortables. Dix onze douze. « Elle sera andalouse. » Les pieds qui se balancent et la voix qui chante cette mélodie. Et justement, il y a @Violette qui a l'air andalouse, mais elle parle toulouse, ça fonctionne pas, l'harmonie qui manque. « Andalouse ou jalouse? » Andalouse ou jalouse. Andalouse ou jalouse.

Le grand soir est arrivé, et à ta grande surprise, tu as été annoncée comme la première sélectionnée de cette aventure. Est-ce que ça te surprend, réellement ? Non. Ton caractère, ton histoire, et surtout, les relations que tu as avec certaines personnes t'ont probablement bien aidée, mais au final, tu mérites amplement ta place de numéro un. A peine entrée dans les coulisses, les habilleurs ou tu ne sais trop quoi se jettent sur toi et tu les stoppes net. "Alors là, c'est hors de question. Vu les horreurs que vous avez donné aux candidats la dernière saison, je me débrouille, merci." Jamais mieux servi que par soi-même. Et il était hors de question que tu laisses ta première impression à la télé dans les mains de personnels incompétents. Pas de temps à perdre avec eux, tu t'habillerais à ton goût et te coifferais et te maquillerais comme tu l'entends. Bref, tu laisses tomber les coiffeurs et autres stylistes sans remord pour rejoindre ton îlot avec @bianca, @addison et @gabriele. Tu les avais tout les trois remarqué sur les réseaux, la première pour son côté relou, le deuxième pour son cul et le troisième pour son charme de grand brun barbu. Mais avant de leur adresser la parole, tu ouvres la lettre que tu trouves à ta place. Tu lis, avant de t'exclamer. "Mais sérieusement ?" dis-tu en chiffonnant le bout de papier, avant de le jeter par terre. "Franchement, vous avez même pas idée de comment elle le vit mal, cette histoire de pizza. Foutez lui la paix." dis-tu, plus à l'attention de tout le monde plutôt qu'à juste ton îlot. Tu les avais tous vu, avec leur sourire narquois en lisant cette petite ligne sur ta pote. Non non, hors de question de laisser passer ça. Puis tu reportes ton attention sur les trois autres. Le @addison en profite pour venir te saluer. "Je t'avais dit que tu ferais mieux de te méfier !" lui réponds-tu avec un clin d'oeil alors qu'il s'approche de toi, pour t'embrasser la joue ? Tu souris quand il s'excuse. "Aucune problème, c'est le genre d'action spontanée plutôt agréable, finalement !" Un baiser d'un bel homme, tu ne dis clairement pas non. "Bon, du coup, on est sur l'îlot des darons, si j'ai bien compris ?" ajoutes-tu principalement à l'attention de la blonde et du musclé. Perso, t'aurais bien aimé être plus proche de @walter. Franchement, il était sans doute celui qui t'avait le plus intrigué. Un bon gros connard comme on n'en fait plus, tu allais prendre un plaisir fou à jouer avec lui. @gabriele parle de ses gosses, et tu ne peux pas dire que ça t'intéresse beaucoup... Tu remarques aussi l'affinité entre @addison, qui vous abandonne un peu pour @violette. "Wow, il se passe quoi là ? Ils se connaissent ?" demandes-tu aux deux autres, l'air surprise. Dommage, il t'avait tapé dans l'oeil un peu mais du coup, plus trop d'intérêt. Mais bon, tu connaissais bien d'anciens candidats. "Vous aussi vous connaissez du monde ? Vous êtes en couple peut être ?" Tu affiches un regard un peu inquisiteur aux deux. "Histoire que je sache si je peux jeter mon dévolu sur ce beau brun..." ajoutes-tu en roulant les yeux. Tu avais déjà bien confiance en toi, mais ta place de numéro une t'encourager d'avantage à en faire toujours plus. Que la fête commence !

Oh mon dieu, mais je suis déjà stressée. Cela fait à peine quelques heures que je suis entrée dans les locaux de l'émission en vue du prime de ce soir, mais me voilà retournée par tant de changements. Je foule les couloirs de la production, dans un brouhaha que je ne saurais même pas décrire, entourée de gens que je ne reconnais pas, que je ne connais pas tout court d'ailleurs, qui me pressent, partout et nulle part à la fois. Apparemment, c'est à mon tour d'aller m'habiller - enfin, d'aller me faire habiller. Bête et disciplinée - mais surtout parce que ce sont les règles - je suis le petit stagiaire roux qui me précède le pas. Il a de la cadence, le petit, mais en même temps, pour être honnête, je n'ose pas imaginer la pression qu'on est en train de lui foutre à travers son oreillette. Je rentre dans une des loges. Je vois deux femmes, une maquilleuse et la styliste. Cette dernière me demande comment je souhaite être habillée ce soir, ce à quoi je réponds que je veux quelque chose de simple, de mignon mais sans trop d'extravagance. Je me rends très vite compte que sa question était de la politesse pure et dure puisque je me retrouve avec une robe, ma foi incroyable, mais pas du tout mon style. Ni une, ni deux, je me fais éjecter de la loge, j'ai la couronne de fleurs posée sur mon crâne qui ne cesse de glisser et me voilà au milieu d'autres personnes, apprêtées comme moi. J'en conclus que ce sont les autres potentiels candidats, ceux qui comme moi attendent la finalité de la soirée pour savoir si, oui ou non, ils auront passé l'épreuve fatidique des castings pour se voir sélectionner et participer à l'aventure. Intimidée, je lâche un « Bonsoir.. », qui passera sans doute inaperçu.. J'attrape le bas de ma robe, par habitude - petite, j'ai toujours peur de marcher sur une robe un peu trop longue - et me dirige vers l'ilot où j'ai été admise, avant de voir une petite note, que j'ouvre. J'entends les conversations à côté de moi, et me sens clairement mal à l'aise... moi, et ma timidité maladive. « Dis donc, ça grouille de gens, ici... faut être aimer le bruit.. » que je lâche à @Noor, ma camarade d'ilot. Dix minutes que je suis dans la pièce, et je sens mon visage qui rougit, ma gorge qui se noue et des bouffées de chaleur. Le social et moi, ça fait quarante. Et je vais attendre pour les burgers...

Au final, des prières sont envoyés au grand manitou puisque le destin fait entrer une fée dans l'arène ou peut-être plutôt Luna Lovegood, ou même un Clefairy. Le fou du roi devant moi s'exclame, se dit le prochain de la saison, mais de ce que j'ai pu entrevoir jusqu'à présent, il n'a rien de la trempe de @kendall. C'est mal barré. La couronnée valse dans les coulisses, je tente de la suivre du regard, me demandant si je croiserai ses opales. Celle-ci termine sa course sur mes cuisses, qui machinalement se sont montrées disponibles, ce qui m'apparu presque invraisemblable. Je ne peux deviner ce qui se trame dans son esprit, mais son univers ne semble pas désagréable. Les premiers mots qui sortent de sa bouche me déboussole, je m'attendais davantage à des présentations, mais je ferai avec ça. Elle réitère ses propos, mais sous forme de question cette fois. J'essaie de capter où ses iris se dirigent lorsqu'elle me pose la question pour cibler une autre possible candidate. Probablement jalouse. C'est plutôt parce que je ne savais pas ce que signifiait l'autre terme, mais jalouse pouvait lui coller tout autant. L'air plutôt enjoué ce coup-ci, C'est quoi ton prochain dilemme? Le mec là-bas, @addison, t'hésite entre quoi ou quoi?

Il ne sait pas trop à quoi s’attendre, Brett, quant à ce que lui réservait cette soirée. Une part de lui espérait presque ne pas figurer parmi le casting de cette émission, ne serait-ce que pour avoir le loisir de rentrer tranquillement chez lui pour retrouver sa fille. Mais d’un autre côté, s’il était là, c’était en partie pour elle. Et ça n’augurait rien de bon s’il était défaitiste avant-même que les sélections ne soient faites. Tirant un dernier coup sur la cigarette qui était coincé entre ses doigts, il délaissa finalement le mégot dans le cendrier près de la porte avant de se glisser à l’intérieur où un membre de la production le prit immédiatement en charge, lui arrachant presque son portable des mains. Sympa, comme approche. Se laissant conduire parmi les dédales de chaises et de tables, évitant de justesse un vestiaire roulant qui menaçait de s’effondrer sous le poids des différentes tenues qu’on y avait empilé, on lui désigna enfin l’ilot qui lui avait été attribué. Deux autres candidats s’y trouvait, des visages familiers observés sur les réseaux sociaux (@Lachlan, @Abigaëlle). Il les salua d’un signe de tête poli avant de se poser sur l’une des chaises, le regard scrutant minutieusement le faciès de chaque personne qui osait le croiser.

Il commence à y avoir du monde. Ça parle fort, ça bouge dans tous les sens. Je me croirais presque dans un souk de Casablanca, les couleurs chaleureuses et odeurs d'épices en moins. À ma table, les autres sont plutôt calmes. Peut-être même un peu trop calme à mon goût. Heureusement, Abi décide d'animer un peu notre ilot. Si elle ne l'avait pas fait, je n'aurai pas attendu longtemps avant de lancer la conversation. J'aime prendre un temps d'observation avant d'agir, mais il y a quand même des limites. C'est un pari perdu d'avance. Entre le gamin qui se prend pour lucky luke (@Adrien), la jeune femme dont la tenue semble tout droit tiré d'un mashup entre Midsommar et les Winx (@Samm) et la jolie rousse à la couronne de fleurs qui n'hésite pas à déjà se percher sur les genoux d'un autre candidats (@Maggie), j'ai bien l'impression qu'il y a dans cette salle de sacrés zozos prêt à attirer l'intention, plus ou moins volontairement bien sûr. Je te pensais être une adepte de photoshop et des filtres instagram. @Abigaëlle, me semblait peu naturelle, trop joueuse, trop provocatrice sur les réseaux. La réalité semble, en fin de compte, être toute autre. Faut croire que je me trompais. Je lui souris tout simplement, sans aucunes arrière-pensées. Je n'ai pas l'habitude de flirter. Quand je dis un compliment, je suis sincère. Pas de langue de bois avec moi, je laisse ça au politiciens. Vous faites quoi dans la vie ? Je m'adresse alors à toute ma table. J'arrive à remettre un prénom sur leur visage avec ce que j'ai vu d'eux sur les réseaux, mais je n'en sais pas plus. Autant commencer alors, de toute manière on a que ça à faire avant que l'aventure n'attaque réellement…

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