L'ARRIVÉE - sujet commun (sam 05.09, 18h00)

« Ca se mange » il lâche, nonchalant, en haussant les épaules, concernant les hamburgers. Il est simple Gabriele, pas difficile pour un sous même s'il est habitué à de la bonne nourriture en ayant la deuxième meilleure cuisinière à la maison, après sa mère évidemment. Finalement son visage aux traits durs malgré lui s'adoucit en parlant de ses gosses. « Oh si, la séparation a été un enfer. J'ai jamais été éloigné plus d'une semaine d'eux. J'crois que j'ai plus pleuré qu'eux » Il rajoute, avec ce sourire qui déconne. Parce qu'un homme, ça pleure qu'intérieurement. Mais oui, Gabriele c'est carrément un papa poule, qui vit jamais sans ses gosses. Si pour certains parents ce serait des vacances d'avoir un peu de répit, c'est pas du tout le cas pour lui. C'est plus lui qui embête ses gosses que l'inverse. « Ouais, c'est ça.. Pas facile au début. » Etre père jeune, ça a été difficile, il va pas le cacher mais il referait ce choix sans hésiter maintenant qu'il a goutté au bonheur de les avoir. Il sait que les années galères du début, elles en valent le coup. Y a @Bianca qui se joint à la conversation et c'est finalement la première dont il connait le prénom. « Gabriele enchanté » il la prononce bien à l'italienne, avec son accent à couper au couteau. Il est ravi d'apprendre que la blonde est maman, ça rapproche toujours ce point commun. La dernière du îlot se joint à la conversation (@Bloom) L'îlot des darons ? Il fronce un peu les sourcils, regardant les deux autres furtivement. C'est qu'il n'est pas du tout réseau sociaux Gabriele et clairement, il n'avait pas eu le réflexe de regarder les profils des candidats potentiels. Il est même à des années lumières de tout ça. « Toi aussi ? » il rétorque à @Bloom. A peine a t-il commencé une conversation avec @Addison qu'il est interrompu. Pas pas n'importe qui néanmoins. Une brunette aux cheveux interminables, à la peau hâlée et aux yeux de biches. (@Violette) Presque comme dans un film, il la voit agir au ralenti, les cheveux dans un courant d'air imaginaire et sa voix indistincte mais sucrée qui résonne dans sa tête et uniquement elle. C'était comme si elle avait été cousue main de la tête au pied, rien que selon les goûts de Gabriele. Et si dans la tête du garçon ce sentiment est agréable, il a cet air naturel féroce, presqu'au regard noir quand il ne sourit pas, loin d'être son état d'esprit. On pourrait presque croire qu'il ait mauvaise que Violette est interrompu leur discussion en snobant tout le monde d'un point de vue extérieur. Puis en même temps, y a @Bloom qui revient à la charge mais sa voix semble lointaine et indistincte, il est bien trop loin de ses pensées pour l'écouter vraiment si bien qu'il ne trouve pas mieux que de répondre un « Hm, oui » distrait lorsqu'elle lui demande s'il est en couple avec la blonde @Bianca. Puis y a finalement les paroles qui deviennent plus nettes dans sa tête et avec quelques secondes de décalage il finit par détourner son regard de @Violette et @Addison pour regarder @Bloom alors que @Bianca avait rétabli la vérité. « Hein quoi ? Non non on n'est pas en couple. Je suis pas très blonde. » il réplique, un petit sourire faussement embêté sur le côté. C'est pas comme s'il avait connu non plus beaucoup de femmes dans sa vie, ayant trouvé la sienne très tôt. Peut-être qu'il succombera à une blonde un jour qui sait, c'est qu'une couleur de cheveux. La remarque qui suit lui arrache un rire franc. Il aime bien la spontanéité comme ça, avec cette touche d'humour. Enfin il suppose que c'est de l'humour. Alors qu'il s'était finalement rangé pour discuter avec les deux femmes de son ilot, y a @Violette qui vient le surprendre avec une fleur. « Euh, merci ? » il lui fait, un peu décontenancé par l'absence de haut qu'elle aborde plus que par le geste en lui-même. Ses yeux ne peuvent s'empêcher d'apprécier la vue néanmoins, incapable de se retenir. « Tu veux peut-être... » Elle était déjà partie sans qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase. Et quand une part un autre vient, y a un grand gaillard (@Walter) qui lui sort une phrase qu'il comprend qu'à moitié. « Hein ? » Il fronce les sourcils à son tour. Il a vraiment l'impression d'être paumé depuis le début alors que c'est clairement pas dans ses habitudes d'avoir ce rôle là. Les gens sont si bizarres ici, si différents de ce qu'il a l'habitude de côtoyer. Son regard divague, retrouve la trace de cette chevelure brune qui possède ses pensées depuis quelques minutes. « Oui, voilà. Excuse-moi j'ai un truc à faire » il lance à @Walter en venant lui tapoter l'épaule comme si c'était son pote avant de partir, n'ayant pas du tout essayé de faire l'effort de se remémorer sa question. « Héééé... toi ! » il grogne avec sa grosse voix de loin pour qu'elle l'entende, qu'elle arrête de valser de gens en gens. Il sait même pas son nom à cette @Violette. Il la rejoint en marchant rapidement, mais quand il arrive finalement devant elle, droit comme un i, il en aurait presque oublié pourquoi il l'a cherchait tant. Il bug quelques secondes, le regard féroce et presque menaçant. Il se perd dans ses yeux qui doivent être confus, qui doivent se demander ce qu'il lui veut et pourquoi il ne parle plus d'un seul coup. Maladroitement, il enlève son tee-shirt avec hâte et lui tend. « Tiens » Pourquoi il se sent con d'un seul coup ?

Il squattait le New Jersey depuis quelques jours, Mael, profitant de sa traversée de l'Atlantique pour kiffer l'été nord-américain avec des potes brésiliens. OMB, c'était encore un truc auquel il croyait qu'à moitié. Et justement parce qu'il n'y croyait qu'à moitié il avait quitté le NJ à bord de son vélo ramené tout droit de France, son duffel the North Face sur le dos. Pas préoccupé deux secondes à l'idée d'arriver comme un branlo sur les plateaux du show, il avait tout sauf envie de vivre ces derniers moments sur la banquette arrière d'un Uber impersonnel. Pédaler, ça lui vidait la tête. Et filer comme un dingue dans les rues de New York avec sa valise sur le dos, ça avait un aspect jouissif, intemporel, quasi irréel. Il avait lâché son vélo cadenassé au milieu du bordel des autres valises entassées, se fendant d'un simple sourire en direction du stagiaire de la prod qui s'assurait du bon déroulé de leur arrivée. Tu me le surveilles ? Ce vélo, c'était 3k€ d'économies assemblées qu'il avait, sur le ton d'un caprice, décidé de ramener aux US comme pour se délester de la réalité de son inscription à l'émission. A ses yeux il se barrerait dès le lendemain en trip jusqu'au Canada avec tout son attirail de triathlète. Mais entre temps ça s'était enchaîné. Une douche rapide et un boycott des looks proposés par la prod pour s'approprier une chemise en lin et un pantalon de costard. Calé dans ses pompes il avait tapé la discute' à la maquilleuse pour qu'elle lui dresse un aperçu des autres, avec son naturel tchacheur d'homme du soleil, puis s'était fait rappeler à l'ordre par le gars des valises et avait rejoint la salle. Sa-lut. Il lui fallait pas grand chose à Mael pour claquer un sourire à ceux de son îlot, la voix quasi chantonnante. Les autres, il s'en soucierait plus tard. De toute façon il avait l'impression d'avoir repéré l'essentiel au travers des réseaux sociaux. Et l'essentiel lui indiquait qu'il n'était pas fait pour rester dans ce jeu trop longtemps. Ca tenait de la blague, pour l'instant, d'un espèce de défi de lui à lui, à propos duquel ils s'étaient bien marrés la veille en descendant des bières et du gin. Mael, superstar de la téléréalité ? No chance. Que des n°10 dans ma team. Ses yeux s'étaient successivement posés sur @Abigaëlle, @Lachlan, @Brett et @Jules, avant de tirer une chaise, récupérer un verre et se poser avec eux. A l'heure pour les questions fâcheuses. Coach, en ce moment. Mael, d'ailleurs. Ca résumait les choses. Il était focus sur eux, le franco-brésilien, mais les morceaux de conversation autour venaient titiller ses oreilles. Son taf, c'était aussi d'avoir toujours un oeil sur la salle. Et la salle venait apparemment vers eux, en la personne de @Noor. Ah non, déjà ? Elle ne l'avait pas lâché sur les RS, la meuf. Tu kiffes pas Walter ? Lourds d'avance, les deux, avec leurs 40 échanges sur les réseaux interposés. Ca l'avait étouffé lui, déjà soulé de voir que 50 conversations parallèles pouvaient s'enclencher à propos d'un gars lourd comme son égo. Son verre avait rejoint ceux de ses voisins en un claquement désordonné et il avait défait son sourire sous une gorgée de vin. Pas le temps d'enchaîner sur une autre question que l'allumée de chez lui - @Violette - s'était ramenée avec un bouquet de fleurs. Distribuées tour à tour à tous les occupants de la tablée, sauf... Elle fait de la discrimination anti-français ? J'hallucine. Ses lèvres avaient amorcé un sourire en accrochant le regard de @Jules, le fana du RER. On est déjà les maillons faibles putain. N'imp, c'était ne pas connaître son côté compétiteur à Mael. Mais il avait aussi le second degré facile et préférait se glisser dans les pompes du mec tranquille, au vu des caractères de merde que certains affichaient déjà.

Jules débarque, en retard, en mode gros touriste qui a zappé l’étape mise en beauté, façon jog qui respecte personne avec une odeur de nicotine pas trop loin. C'est déjà le bordel apparemment, on dirait Paname et ses guerres d'ego à celui qui captera le plus l'attention avec ses excentricités qui se veulent stylées alors que c'est juste chiant au fond. Ses opales cherchent son blase parce qu’apparemment y a des placements de table aujourd’hui, comme dans les mariages, il prie pour ne pas être avec les plus relous du lot ou la famille un peu envahissante. Il adresse un sourire décontract. « Jules » à ses compagnons d’un soir. Il n’a même pas le temps de prendre place que y a une tornade pas loin. « Y a ta marguerita girl qui vient te chercher » annonce avec flegme le parisien à @Mael en voyant @Noor foncer droit sur eux façon meuf qui va préparer sa punchline pleine d’assurance en tentant de les sauver de leur ennui, avec ce qui se passe derrière, la distraction est facile, ça part complètement en couille. « Tu proposes quoi, parce que y a de la concurrence ce soir » il glisse vaguement déconcerté. Ça part en topless pas du tout maîtrisé, Jules fronce inconsciemment les sourcils en se demandant pourquoi il a pris son billet pour ce cirque sérieusement. Il se reconcentre sur ce qui se passe sous ses yeux, c’est à dire @Abigaëlle qui manque de se faire royalement éjecter de la façon la plus gratuite qui soit. « Elle est avec nous, mais on accepte les +1 qui se font chier à leur table, t'inquiète » balance Jules avant d’être coupé par une histoire de maquillage dont il ne pige pas l’essence. Il est à deux doigts de balancer un gros « vous êtes tous les deux charmantes, du calme » de beauf mais niveau cliché, ils sont déjà bien servis alors il se retient. « Tu pref quoi entre les échappés de l’asile ou les skinny bitch ? » demande le frenchie à @Mael parce que clairement, c’est les deux directions qu’il distingue en un tour d’horizon pour le moment. « J’ai enlevé des options le choix du gros conservateur qui veut de la fame » il précise sur le ton de l’évidence. Il tinte son verre contre celui d’@Abigaëlle pour pas la laisser trop solo parce que Mael vient de lui foutre un vent.

« T'excuses pas va » elle tente de rassurer @Samm à peu près autant à l'aise qu'une carpe hors de son étang. Noor ne brille pas par ses élans de gentillesse, mais faut pas s'imaginer qu'elle a le mode bitch enclenché H24 : même elle elle s'épuiserait à devoir taper sarcasme sur sarcasme chaque fois qu'elle ouvre sa grande gueule. Et puis quitte à tacler quelqu'un, autant s'intéresser à un concurrent de taille en la personne de @Walter dont la simple vision lui arrache une moue mi-dégoûtée mi-condescendante. Elle sait pas bien si elle a affaire à un troll de compétition ou s'il est juste le demeuré congénital qu'il a l'air d'être ; dans un cas comme dans l'autre, ça ne passera pas avec elle. Noor est casse-couilles, mais elle n'a pas oublié de vivre dans son époque avec tout ce que ça inclut de défense des femmes. « Les femmes comme moi ? Tu peux développer stp ? » Elle affiche un rictus narquois, parce que soit il va fermer sa gueule comme le merdeux qu'il est, soit il va l'ouvrir et y a moyen qu'elle le bute en l'étouffant avec les pages de son bouquin. Mais le connard qu'il est n'est pas la premier et ne sera pas le dernier à la ranger immédiatement dans la catégorie des meufs qu'on baise et qu'on jette direct (ce qu'elle suppose être le message subliminal qu'il envoyait), si bien qu'il va falloir plus que ça pour la perturber. « Seulement ceux qui méritent d'être respectés, ce qui t'exclut d'office » elle se contente de répondre. Aucun respect à avoir pour un blaireau sexiste dans son genre. Elle ne prend pas la peine de répondre à sa dernière pique, principalement parce qu'elle n'en a pas grand-chose à foutre. Noor en profite pour se tirer à la table d'à côté, qui l'intéresse nettement plus, et s'y octroie sa place tranquillement armée de son meilleur smile de connasse. A la question de @Mael, elle jette un regard dédaigneux et plisse le nez. « Il a à peine eu le temps d'ouvrir la bouche que j'avais déjà envie de lui en foutre une. » Ce qui sera probablement le cas avec une grosse partie des gens ici, en dépit de toute sa bonne volonté – pas bien élevée, faut reconnaître. Elle détourne son attention de Mael pour la reporter sur @Jules. Pas même le temps de répondre que @Violette débarque avec ses fleurs pour en refiler une à tout le monde (sauf les français) et se trimballer à moitié à poil, à peine 20 mns après le début de soirée. Putain, un délire cette meuf, impossible de capter ce qui lui passe par la tête. « Déjà pas de montrer mes seins d'entrée de jeu. » L'hôpital qui se fout de la charité, elle est généralement l'experte en la matière mais il lui faut plus qu'un verre pour en arriver à ce stade. Son petit commentaire auprès d'@Abigaëlle trouve preneur direct, et son sourire s'élargit à la réponse. Elle hausse les épaules, assez indifférente : Noor, elle est inébranlable sur son physique, y a rien qui puisse l'atteindre. « Boh, mon atout charme c'est pas dans mes yeux qu'on le trouve » elle finit par lâcher avec tout l'aplomb dont elle est capable. Elle va pas mentir et prétendre que c'est dans son cerveau qu'on le trouvera non plus, mais elle préfère encore ne pas rentrer dans ce jeu-là. « Je trinque pas le verre vide, quelqu'un veut bien se dévouer pour m'en chercher un ? » elle minaude, glissant son regard de Jules à Mael faussement penaude.

Je n’ai plus de fleur. Je crois que j’ai oublié deux, trois personnes, mais en réalité je n’y pense pas vraiment. Je n’ai plus de fleur de toute façon. Plus de tee-shirt non plus, mais ça ce n’est pas si grave. J’évolue top less depuis toujours, sans m’intéresser aux regards des autres. Parce que je me sens à l’aise comme ça, parce que c’est naturel non ? D’être nue, sans entrave, sans la barrière des vêtements. Alors clairement le regard des uns, les commentaires des autres, je ne les entend même pas. Il y a bien ce « hééééé » qui parvient à mes oreilles, alors que je me raconte une histoire dans ma tête. Et je pivote, le regard nébuleux pour observer l’homme qui aime les hamburgers (@gabriele). Un « oui » silencieux éclot sur mes lèvres alors qu’il s’impose devant moi, sa façon d’être est brutal. Son regard l’est encore plus. J’expulse un soupir mi-étonné, mi-effrayé face à cet inconnu qui semble avoir perdu ses mots. Mais tout dans son attitude me laisse penser que j’ai fais quelque chose de maladroit, de grave. Que je suis fautive quelque part. Alors je recule d’un pas, jouant avec une pétale coincé entre mon index et mon pouce. Je cherche à m’échapper. Mais ses gestes me retiennent. Il retire son tee-shirt. J’observer, des tatouages, une cicatrice. Je lis une histoire sur son torse. Mais je ne comprend pas le tee-shirt qu’il me tend. Est-ce qu’il y a un trou à repriser ? Je le prend, machinalement. L’observe, d’un regard perdu. « Oh. » Je comprend finalement, ayant oublié ma propre nudité, mes propres tatouages à découvert. « Pardon. » Alors je m’excuse, parce qu’il est gêné ? Parce qu’il est pas content ? Parce qu’il est choqué ? Je ne sais pas ce qui a motivé ce geste, je n’arrive pas à lire dans son regard, autre chose que des menaces. Alors j’enfile le tee-shirt trop grand. Qui couvre tout, qui couvre trop. Les tatouages, mes histoires, mon vécu. Mais je me sens fautive dans son regard, alors je ne vais pas me plaindre. Je lui prend la main, parce que j’oublie trop vite qu’il m’a fait peur. Et je l’entraine vers les cintres, des chemises, des pulls, des tee-shirt. « Une chemise blanche ? » Je propose en tirant la première de son cintre. Pour savoir s’il s’agit de sa taille, je l’épouse un à son torse, offrant de temps à autre des sourires a cet homme muet, agressif dans le regard. « Tu es beau. » Avec ce blanc, avec ce tissu, avec cette chemise, sans cette chemise. Et je m’envole déjà, lui laissant la chemise entre les mains. Je vogue ailleurs, ayant dans l’esprit de distiller ici et là un peu de folie, un peu de beauté, ou de poussière de fée. C’est dans cet esprit que j’attrape deux verres de ce qui semble être des mojito, au passage j’y ajoute quelques rondelles de concombres qui garnissaient le buffet. Le premier verre échoue entre les mains de @noor, le second dans celui du gars qui est arrivé avec son vélo (@mael). « Bon appétit. » Parce qu’il y a du concombre.

Les coulisses se remplissent au fur et à mesure que les candidats arrivent. Il y a ceux qui sont prêts, comme moi, ceux qui se font tirer de force vers le coin maquillage, autour d'eux ceux qui ne sont toujours pas habillés et qui tentent d'amadouer leurs stylistes. Le temps passe mais je me sens toujours mal à l'aise dans ma robe. Je ne nie pas le fait qu'elle puisse me mettre en valeur, et je la trouve même très belle, cependant, je dois bien avouer que j'ai l'air de faire tâche dedans. Je n'ai pas l'impression d'être moi-même, là dedans, mais mon manque de caractère m'a empêché de rétorquer quoi que ce soit à la styliste. Je dois dire qu'elle a certainement plus l’œil que moi pour ce qui passe bien à l'écran. C'est la première fois, pour moi, de passer à la télé, alors je lui fais confiance, son but est de me rendre le plus jolie possible. Quelques secondes après que @Maggie m'ait 'volée' à mon ilot, j'observe au loin une silhouette brune, visiblement seins nus, déambuler dans la pièce, distribuant des fleurs à tout va à certains de mes camarades. C'est alors que la jeune femme en question, @Violette, s'approche de moi, me glissant deux de ses fleurs dans les mains. La simplicité et la désinvolture de son geste me font afficher un sourire allant d'une oreille à une autre. Je ne sais pas si le fait de s'afficher sans haut devant tout le monde était fait dans un but d'attirer l'attention, mais à ce moment précis, je m'en fiche. La sociabilité dont elle fait preuve m'impressionne, me touche presque. « Je n'ai rien à t'offrir en échange... oh, quoi que... J'attrape la couronne de fleurs qui orne mes cheveux pour venir à la déposer sur le crâne de la jeune femme. en parlant de fleurs... » Elle peut la garder, à vrai dire, ce n'est pas moi non plus, cette couronne. Elle la portera beaucoup mieux que moi. A peine ai-je eu le temps de glisser l'accessoire sur la tête de la jeune que la voilà déjà repartie en quête d'autres dons à effectuer dans la pièce. Je la vois s'en aller tel un nuage, valsant entre les candidats et à ce moment précis je réalise que j'aurai aimé avoir autant d'aisance qu'elle à faire connaissance avec les autres. Je réalise tout de même que la jeune femme a l'air de vivre sur une autre planète et donc qu'il est inutile de se comparer avec elle. Mais son monde, à elle, a l'air plus sympa que le nôtre. Toujours plantée là, triturant les tiges des fleurs dont on m'a fait don, je me décide d'aller chercher un verre, au niveau du buffet. Il y a toute sortes de variété d'alcool au niveau du bar mais je me rabats sur un verre d'eau pétillante avec une rondelle de citron. Pour la coupe de champagne, on attendra que je sois plus détendue, surtout que le prime n'a pas encore commencé, autant dire que niveau stress, j'ai encore rien vu, en fait. Alors que je me dirigeais de nouveau vers Maggie, je tombe sur @Olivia, qui semble être plutôt seule, également. En passant à ses côtés, je lui glisse : « Salut, moi, c'est Samm. Sympa, la tenue ! » Un peu de sobriété, ça fait de mal à personne. Regardant autour de nous, je me permets de lui poser une question qui me brûle les lèvres. « Tu comprends quelque chose à ce qui se passe, toi ? » Aucune négativité dans ma voix, simplement de l'incompréhension, trop de bruit, trop de gens, trop de fortes personnalités. Vais-je tenir ?

Il écoute d’un air absent les discussions qui naissent autour de lui, même celles qui meurent seulement après quelques vagues propos. Quand la voix de @Lachlan, un type de son îlot, s’élève en un point d’interrogation, Brett détourne le regard de la salle pour le poser sur ses camarades de tablée. – Je suis pilote, qu’il rétorque, sans toutefois en dire plus. @Abigaëlle profite de l’occasion pour le questionner sur son identité. – Exact. Celui qui se présente comme @Mael, se mêle aussi à la conversation. La discussion coupe court, puisqu’ils sont soudainement interrompus par l’arrivée d’une @Noor qui s’impose en sauveuse (supposément) dans leur groupuscule. Son regard blasé en dit long sur l’impression qu’il a sur cette dernière. Possible qu’il se trompe totalement sur son compte, mais il n’a pas trop envie d’investiguer la question pour le moment. @Shadi arrive juste à point pour le distraire, même si ces propos ont de quoi le faire sourciller. – Hm, je vois. Que pouvait-il ajouter d’autre? Le mec lui raconte l’avoir vu dans un rêve, que peut-il bien répondre à ça. Ça lui fait d’ailleurs un peu froid dans le dos, de l’entendre raconter ce genre de trucs, qui, somme toute, ne sont pas bien loin de la réalité. Les sourires absents, les bottes qui avaient tendances à chausser. – T’es devin ou… ? laisse-t-il planer, son scepticisme lui laissant l’impression d’être totalement idiot de poser une telle question. Son attention est alors attirée, bien malgré lui, vers une postulante (@Violette) qui virevolte dans la pièce, dénudée de son haut, sa poitrine camouflée derrière un bouquet de fleurs qu’elle dégarnit à chaque seconde, offrant ces dernières en offrande à ceux qu’elle croisse sur son chemin. Elle interrompt finalement sa folle cadence face à lui, des violettes entre les mains, et les seins à peine dissimulées derrière quelques pétales savamment positionnés. Par politesse, il s’empresse de détourner le regard. Il trouverait malvenu de la reluquer, même si elle s’affiche sans pudeur de par sa propre volonté. @Gabriele semble éprouvé un certain malaise face à la situation, puisqu’il ne tarde pas à se rapprocher d’elle afin de lui offrir de quoi se couvrir. Secouant légèrement la tête, comme pour se sortir de ces étranges visions qui lui donne l’impression d’être dans un cirque, il ne peut s’empêcher de souffler quelque chose à @Shadi, qui n’a pas bouger d’un poil. – Et tu avais vu ça, dans tes rêves? Ça - toute cette mise en scène burlesque qui le fait maintenant douter de sa sanité.

Une foire. Il assistait à cet étalage d'égo comme à un match de tennis. Tête à gauche, tête à droite, yeux écarquillés et front plissé. Entre les skinny bitch et la Violette perchée qui pompait l'attention avec son excentricité boobs à l'air, il balisait complet Mael. Une putain de succession de clichés qui alimentaient ce qu'il redoutait depuis ses castings. Être à l'aise dans ses pompes de mec pépère ça passait aussi par son environnement. Et là, l'environnement était complètement claqué. Avec leur table à 99% masculine ça squattait sec. En temps normal ça l'aurait pas dérangé, plutôt confort avec sa tchache spontanée. Mais le game changer ici c'était d'avoir la meilleure répartie, et ça, ça lui cassait les couilles. Il avait dégommé trois gorgées de son pinard en écoutant distraitement l'échange Abigaëlle/Noor, option maquillage et atouts charme. T'as oublié les daronnes caliente. Dédicace à Bianca. Il avait claqué son verre contre celui de @Jules en se marrant. Ils en revenaient pas, les deux, à semi duper face au spectacle made in téléréalité. C'est quoi ton atout charme du coup ? Sourire coulé vers @Noor qui n'attendait sans doute que cette question. Les yeux de biche ça marche pas. Ils s'étaient matés trois secondes avec le français pour voir si l'un d'entre eux allait craquer à la requête de la brune, mais dans leur jugement silencieux le pacte semblait pré-établi. De toute, la @Violette avait débarqué avec deux verres, glissés face à lui et à Noor. Salud. Son smile s'était du tac-au-tac braqué sur la française pour la remercier d'un regard... Avant de se reposer sur Noor. Tu lui plais. Sans même participer au peachy challenge, belle réussite. Ca aussi, toute une histoire. Ca l'avait fait marrer de loin Mael, conscient que le moindre commentaire lui collerait l'image de l'anti-féministe ou du queutard, au choix. On se croirait au carnaval de Rio mon pote, manque plus que les plumes et les drogues. Il avait sifflé un sourire à @Jules avant de chercher le regard d'@Abigaëlle et @Noor. Ca va partir en petit baile funk au bout de quelques verres ? A voir si elles étaient du genre à rester assises à bitcher ou s'il pouvait les compter dans la case teufeuses cool, prêtes à se confronter à la jungle environnante.

Elle est encore accrochée aux mots poussières de fées, prenant conscience qu’elle y porte une attention beaucoup trop grande pour ce que ça mérite. Elle a un peu l’impression d’être prise pour une conne d’emblée, alors qu’elle cherche une réelle signification à ce que @Violette lui offre comme premier contact. « On parle bien de cocaïne, ici ? » elle précise, comme si elle venait de mettre le doigt sur la clé de décodage en jetant un nouveau regard à @olivia, puis @freya pour qu’elles appuient ses paroles. De la poussière de fées, c’est clairement une façon de signifier qu’elle vient de se poudrer le nez, la Violette. Riley, elle est certaine d’avoir déjà entendu Bella Hadid faire le jeu de mots dans les toilettes d’une maison dans la Valley. Anyway. Elle a à peine le temps de comprendre que le vrai nom de la française est Babet qu’elle l’abandonne pour se jeter dans les bras d’un autre. C’est quoi cette façon d’agir ? Elles n’ont même pas encore élucidé le mystère. Elle est déjà blasée de ne pas avoir eu plus que trente secondes de son attention. C’est bon, qu’elle dégage, elles n’ont pas besoin d’elle. Tout le monde donne son prénom, Riley se force pour garder les yeux ouverts. C’est d’un ennui mortel ici. « Riley. » elle souffle comme évidence même, mettant quand même quelques secondes, ses réactions toujours au ralenti quand elle est stone pour comprendre ce que sa nouvelle copine insinue. Ah ouais, @Noor, la fille qui s’offusque quand on lui met l’évidence au visage. Elle étouffe son rire tout bête. « Je suis au régime. » elle balance le plus naturellement du monde, toujours à jouer entre le cliché… et le cliché. Dumb blond d’Hollywood qui ne se met rien sous la dent, c’est marrant, non ? Entre temps, y’a @Violette qui se déshabillent, des couronnes de fleurs dans tous les sens, tout le monde qui tente de se faire voir… On se croirait à Coachella. L’acide en moins, malheureusement. « Attends, est-ce qu’on s’est inscrit à America’s next top bitch queen ? » elle a manqué le mémo ? Pourtant, elle se souvient très bien du contrat qu’elle a signé et ce dans quoi elle a décidé de s’embarquer la blonde. Elle rit à nouveau bêtement, pas peu fière de sa petite comparaison, s’éclipsant une petite minute le temps de réquisitionner une bouteille de champagne pour les filles de son ilot (@Olivia, @Freya). Le fun il est par ici, les cons. « J’pensais qu’on devrait jouer uniquement quand les caméras seraient sur nous. » Cameras, lumières, action. Pourquoi est-ce qu’ils font tous leur numéro maintenant ? Riley, elle préfère attendre quand ce sera le moment. Pas envie de dépenser de l’énergie pour rien. Des amateurs, ceux-là.

C'est avec un accent chaud comme la braise de le beau @Gabriele se présente à elle. Bianca avait retenu son prénom et surtout son physique avantageux après avoir rencontré une première fois tous ces possibles futurs candidats sur le réseau social OMB. Si certains lui avaient d'ores-et-déjà fait une mauvaise impression, le bel italien avec ses faux airs de mystère l'avait intrigué durant ces dernières semaines, au point qu'elle avait attendu impatiemment de le rencontrer.

Et alors que le phénomène @Bloom débarque avec toute une armée de questions à leur poser, le brun semble se perdre dans la conversation si bien qu'il avoue d'un "oui" peu sûr de lui qu'il est bel et bien en couple avec la blonde. Bianca fait les gros yeux et hausse un sourcil, riant nerveusement, ne sachant pas trop si elle était tombée sur un fou prêt à lui demander sa main dés les premières minutes de leur échange ? Un coup de foudre ? Vraiment ? Des les coulisses d'un show télé bas de gamme ? À moins qu'il ne possède une énorme villa là-bas dans le sud de l'Italie alors peut-être qu'elle pourrait se laisser aller aux charmes du brun. Et peut-être finalement n'attend-elle que ça ? Mais... Il se rattrape et contredit ses précédentes paroles. Non, ils ne sont pas ensemble.

"Je suis pas très blonde". Le sourire de Bianca s'estompe, le temps pour elle d'accuser le coup et de vider son verre de Gin, cul sec. Elle se racle la gorge avant de reprendre un sourire de façade. Ça, c'est fait ! Où sont donc passées les bonnes manières ? Les italiens sont séducteurs d'habitude non ? Elle ne se laisse pas abattre pour autant et rétorque à @Gabriele : Oh, ce n'est pas ma couleur naturelle. Bianca tend la main pour attraper au vol une coupe de champagne, lançant un regard noir au Barman qui semblait avoir destiné ce verre à quelqu'un d'autre.

En tournant les yeux la blonde remarquait dés lors ce qui avait attiré l'attention de l'italien : c'était une candidate qui venait de lui apporter une fleur. C'était @Violette, une candidate un peu allumée qui se promenait topless dans les coulisses si bien que toutes les caméras semblaient braquées sur elle et sur ses pâquerettes. Lâchant un soupire de circonstance, elle laisse son étalon s'en aller vers elle pour lui proposer sa chemise. Le bon côté des choses c'est qu'elle pourra au moins profiter de la vue qu'il lui offre alors.

Elle aperçoit @Riley, une blonde qu'elle avait trouvé sympa sur les réseaux et dont elle se voyait déjà devenir la bonne copine. Pas très loin, @Brett en pleine discussion avec @Shadi, et @Mael dont elle captait le regard qu'il lui adressait. La jeune femme lui répondait d'un joli clin d'oeil.

Force est de constater que tout le monde ici n'avait d'yeux que pour Violette et sa poitrine dénudée. Se glissant jusqu'aux côtés de @Riley elle soufflait : Dévoiler tous ses atouts alors que le jeu n'a même pas commencé, ce n'est pas ce que j'appelle une stratégie valide sur le long terme si tu veux mon avis. Elle souriait et remettait une de ses mèches en place : Bianca ! Bienvenue dans la Matrice. C'est elle qui aime le fake non ? Elle saluait évidemment @Olivia et @Freya d'un fin sourire. On s'amuse déjà !

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