tu mattes un peu tous les autres wannabe qui se succèdent au maquillage puis à l'habillage non sans un passage au buffet géant. d'ailleurs y'a pas que celui-ci qu'est appétissant. tu joues avec ton col roulé l'air de rien en essayant de deviner mentalement qui couchera avec qui en premier. tu te berces pas d'illusions, ça reste un des principaux attraits de l'émission. oh donc moi je mérite le costume jaune c'est ça? (@safia) insecure much ? t'as jamais été le plus grand fan de cette prédisposition féminine pour lee doute de sa propre valeur et ce constant besoin d'être rassuré. la faute à la société. ou alors c'est ma manière de dire que sur toi ce costume passerait d'un coup de minable à potable. tu veux pas passer pour un lourd, mais tu mens pas. elle est quand même sublime la... c'est quoi son nom déjà ? safia. tu lui tends la main. taj. mal nommé, mais surtout enchanté. ton attention est attiré par des éclats de voix au loin (@paola, @apollon), ça se donne en spectacle avant même que les caméras aient commencé à tourner.  de seattle ? t'aimerais avoir le verre à la bouche pour pouvoir en recracher le contenu, ce serait suffisamment dramatique pour coller à l'atmosphère. tu te contentes d'ouvrir les yeux grands comme des soucoupes belle et perspicace, hein ? j'suis amoureux. tu lâches en riant. bravo. toi je suppose que t'es de quantico ? tu sais pas trop comment elle s'y est pris mais tu gardes dans un coin de ta tête qu'elle doit avoir toutes sortes de talents pratiques. t'essayes de t'en assurer qu'est-ce que tu peux me dire sur les autres là ? j'ai déjà établi que la petite latino à la grande gueule (@paola) serait... la petite latino à la grande gueule parce qu'il en faut toujours une, c'est cool. puis t'as le beau gosse un peu connard sur les bords (@apollon) dont tu te rends compte en fin de saison qu'un coeur se cache sous tout ce sarcasme. je parierais sur unE bonne petite tension sexuelle entre les deux s'il me renvoyait pas autant de gay vibes. t'en penses quoi ? tu montres les îlots du doigt.

En passant les castings, je ne m'attendais pas à aller aussi loin. Il faut croire que mon profil a tapé dans l'œil de la production puisque ça y est, c'est le grand jour. Ce soir, je vais découvrir si je vais, ou non, entrer dans ce jeu. Pour le moment, après un passage au stylisme et au maquillage, je rejoins les autres postulants aux ilots qui nous sont accordés. Il y a de la nourriture, de l'alcool, bref de quoi vraiment profiter… Je cherche mon nom quelques instants, ok je suis à l'ilot 2 avec @Ariel, @Eli et @Jasmine. Il n'y a d'ailleurs personnes à la table lors de mon arrivée, peut-être ne sont-ils pas encore arrivés ou juste occupés ailleurs. J'aurai le temps d'apprendre à les connaitre plus tard, je me sers un verre de rosé pétillant, laissant trainer mes oreilles à droite, à gauche. J'ai envie d'en savoir un peu plus sur mes potentiels futurs camarades d'aventure. À l'ilot d'à côté des jeunes sont en train de discuter… (@Milo et @Jana). Comment ça, vieillard ? J'hausse les sourcils avec amusement et quitte mon ilot pour les rejoindre. 46 ans, ce n'est pas si vieux que ça ? Si ? J'ai conscience d'être parmi les doyens de la compétition, mais ça ne me gêne pas. Au contraire, cela me permet de me différencier des autres d'entrée de jeu. Quand je vois ces jeunes gens aux figures de top-modèles autour de moi, c'est sûr que je ne dénote un peu dans le paysage. Je m'y attendais en même temps et il est actuellement trop tard pour faire marche arrière. Darcy. Darcy C. Simmons pour être complet. La moindre des politesses reste de se présenter. Vous avez peut-être déjà lu un de mes livres ? Après, je ne suis pas sûr, vu leur dégaine qu'ils soient réellement branchés littérature, mais je peux toujours tenter. Ce sont peut-être des fans. J'en ai d'ailleurs de tous âges et de toutes classes sociales. Enfin, c'est ce que me dit Leanne, quand elle me briefe après les séances dédicaces. Cela me fait drôle de me dire que je vais peut-être, enfin, réellement rencontrer certains de mes lecteurs. Si ce n'est pas le cas, je vais, quand même, montrer mon vrai visage aux téléspectateurs et ça, ça m'excite et me stress énormément. Après c'est la raison principale de ma venue ici, faire cesser cette supercherie qui assez durée et m'assumer telle que je suis. Je ne peux pas faire marche arrière de toute manière, autant aller de l'avant même si ça me fait peur.

Goliath s'emparait d'un saladier rempli de chips et en prit une poignée, faisant face à un @Dylan qui n'avait pas semblé entendre que le jeune homme s'adressait à lui. Il faut d'ailleurs un petit temps au blond pour s'en rendre compte qui apparaît d'ailleurs surpris que Goliath le complimente sur sa tenue. Bah ouais, c'est confort ! Ce sont des fringues qu'il a prit au fond de sa penderie. Ouais bah moi les habits de mon armoire, parce que j'ai pas de penderie, on m'a dit que ça irait pas. Il prend une grosse poignée de chips qu'il porte à sa bouche. Krcht'en veux sh ? Le blond fais les gros yeux et ne semble pas accorder trop d'importance à la tenue que porte le brun. Bah ouais j'en porte jamais des chemises, elle est toute blanche en plus ! Oh naaaaan j'ai des miettes partout maintenant... Il repose le saladier pour frotter sur son costume avec ses doigts gras.

Dylan semblait préoccupé et s'interrogeait sur la styliste vers qui il devait se tourner pour trouver sa tenue de ce soir. Faut voire Marie-Claude. Tu verras tout de suite qui c'est on dirait une prof de fr... Il n'a pas le temps de poursuivre sa phrase qu'un cri résonne, venant de quelques tables plus loin. Mais quelle horreur ! C'était l'instant réprimande, Marie-Claude venait arracher la veste de costume de Goliath. Arrêtez de manger des chips ! Vous m'avez fait plein de tâches de graisses ! Je vais vous chercher une autre veste ! Elle repartait, pestant tout du long sur son trajet, se dirigeant vers les portiques de vêtements.

L'air triste, Goliath ouvrit la bouche pour indiquer à son camarade : Bah... c'est elle, Marie-Claude. Nul doute qu'il aurait deviné. Camarade qui semblait ne plus en pouvoir de toute cette agitation et des vêtements qu'on leur avait pré-sélectionnés sans leur demander leur avis. kitsh ? Un instant, Goliath fixe Dylan en fronçant les yeux. J'sais pas mais moi ça me serre le kiki là j'en peux plus. Donc si tu veux faire des réclamations à Marie-Claude je te suis.

Autour d'eux des petits groupes de potentiels candidats, venus comme eux, se prêter au jeu des essayages. Ils faisaient tous peu à peu connaissance, certains riant déjà à pleine dent, d'autres se tournant autour. Tu m'as pas répondu. T'es dans l'îlot 4 ? Je m'appelle Goliath ! Il tendait sa main droite, le sourire sur le visage, comme pour officialiser cette première rencontre ici dans les coulisses.

Une fois dans les coulisses, je mets quelques instants à repérer ma chaise où est inscrit mon prénom. Suite à la lecture du mot annonçant la dernière étape des castings, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. Cela devient de plus en plus réel, avec ce mot qui donne déjà le ton, et surtout avec toute l'agitation autour de moi. C’est déjà bien d’être arrivée jusqu’à cette étape mais j'espère aller bien plus loin, tout d’abord en étant sélectionnée. Je ressens un mélange d’excitation, du fait de démarrer une aventure, de rencontrer de nouvelles personnes, mais également d’appréhension, car je me lance dans l’inconnu. Je suis également bien contente de me retrouver à New York, moi qui a passé la plupart de ma vie au Mexique.
Mon premier réflexe est d’observer ce qu'il se passe autour de moi. Je m'attarde quelques instants sur l'appétissant buffet puis sur la table à la nappe noire. L'interdit m'ayant toujours attiré, je me demande ce à quoi elle peut bien servir. Mais je ne compte pas tenter le diable, du moins pour le moment.
Pour cette première soirée, j’ai décidé de me fier aux designers et de choisir une de leurs tenues : un chemisier à rayures rentré dans sa jupe taille haute. Classe, simple, sans en faire trop.
Je dois passer au maquillage et je préfère être en tenue avant. Pour le maquillage, j'écoute les conseils des professionnels, tout en mentionnant quand je ne suis pas d'accord. Je veux rester moi-même pour cette première impression. Une fois cette étape effectuée, je balaye du regard les autres potentiels candidats. Du monde se trouvant déjà au buffet, je décide d'aller chercher une coupe de champagne seulement, je mangerais plus tard. Quelques groupes étant déjà formés, je me dirige vers les tables, cherchant l'îlot qui m'a été attribué (@Jana @Milo @Octave @Raffaele).

Mon regard se tourne de suite vers celle qui initie la conversation, Jana, me faisant échapper un petit rire. Je me tourne alors vers la table d'à côté, lorsque j'entends Milo enchainer.
« Ça commence fort, j'avoue que cette table me plait déjà ».
Je les écoute ensuite échanger et voilà ensuite une nouvelle personne se dirigeant vers notre l'îlot 1, @Darcy. « C'est quand même pas tout jeune hein. Et moi c'est plus du double de mon age. » dis-je en haussant les épaules.

J'écoute ce qu'il se passe autour de moi et les autres se présentant, je fais de même, en essayant d'enregistrer les prénoms que j'entends. « Enchanté, moi c'est Alix ». Je réagis ensuite à la présentation de Darcy, en secouant la tête. « Ça me dit rien non plus, tu écris quel genre de livres? »

Elle soupire presque Safia, observant sa tentative d'humour s'échouer à ses pieds. Rouillée, toujours, comme précisée en interview. Trente-quatre ans flirtant avec les quatre vingt. Elle espère vaguement que l'aventure lui permettra de se souvenir comment manier l'humour avec efficacité. Le doute peu présent dans son esprit quant à sa place à l'intérieur. Elle clashe avec les jeunes qui s'étalent devant ses yeux mais c'est ça qui la rend particulière, attrayante. « J'avais saisi l'idée oui, j'ai le badinage rouillé il semblerait. » Un haussement d'épaule en guise d'excuse, elle quitte son visage des yeux pour la salle. Des vagues de conversations arrivent à eux. Le pompier qui la fait s'arrêter quelques secondes sur @eli, le regard inquisiteur. Le quarante-six ans suivi de @darcy simmons. darcy simmons. Voila bien quelqu'un qu'elle ne s'attendait pas à voir ici, indécise quant à la raison de la présence du romancier. Et les premières remarques en arrière plan alors que le surfeur se présente. Elle lui serre la main sans y penser, ferme et rapide. Efficace. @taj. taj? les ramifications arabiques qui manquent à ses traits, elle se garde de laisser ses questions s'afficher sur ses traits. Qui se dérident à sa réponse, son rire qui se mêle au sien. Un sourire en coin à son allusion à quantico, la déduction hâtive si près de la réalité. « Si c'est ta première conclusion, je crois qu'il faut que tu arrêtes les séries. » Elle tente de nouveau, modulant sa voix, un peu plus taquine cette fois ci. Essayant, tout du moins. « Mais sur, appelle moi Clarice Sterling. » La blague d'un autre monde, celui des personnes bien trop âgées pour cette aventure. Elle se prête au jeu rapidement, leurs regards qui se perdent de nouveau sur les candidats. Son analyse lui tire un nouveau rire alors qu'elle hoche la tête, l'accord facile. Il a la conversation facile, l'humour flottant. « Hm, tu es embauché. Ceci dit je pense que c'est son cœur à elle qu'on va retrouver. Le sien il n'est pas caché bien loin. » Le coiffeur, ou le fétichiste de la bouclette rempli une nouvelle case de l'émission, la personnalité exubérante et la critique facile. « Sans aucun doute son temps d'audience sera intéressant. » Et ses replays, elle imagine, les gifs qui suivront. « Niveau cliché il y a de quoi se mettre sous la dent pour le moment. » Les participants parfaits, le mélange de grandiose et d'imparfait. Ses yeux se perdent sur @goliath, qui se retrouvera troubadour de l'émission. Le pompier romantique qui fera mouiller quelques draps, le romancier et sa crise de la quarantaine. Le blond respectable pour les adolescentes éplorées, l'hispanique pour la touche d'exotisme qui fait rêver. « Quelles cases tu coches? Dans quel cliché tu tombes? » Elle vote pour le Ken qui cache bien son jeu. Le visage d'ange et l'esprit acéré mais reste curieuse de savoir vers quoi il se tournera.

Petit à petit, l'agitation se voulait de plus en plus présente autour de nous, alors que les potentiels résidents faisaient leurs arrivées un à un. C'était fou comme l'on pouvait rentrer autant de monde dans une pièce de cette taille là. J'étais plus franchement habitué à tout ça. Passant une main dans mes boucles brunes, un brun (@apollon) m'adressait la parole, je crois qu'il était greffé à mon ilot. « Je sais pas me coiffer. » que je lui disais l'air de rien, parce qu'en vérité, j'y faisais rien moi à mes cheveux, un jour ils étaient biens, et l'autre c'était une véritable catastrophe. « Supongo que hoy es mi día de suerte. » oui, c'était mon jour de chance. Impassible, comme à mon habitude, mon attention se reportait sur @eli qui me demandait d'où je venais « Madrid, toi ? » j'avais fait un long voyage pour venir jusqu'ici, heureusement qu'on m'avait prévenu relativement en avance. Il avait une tête à être du coin lui, enfin, son accent était parfait, et il avait pas franchement l'air dépaysé jusqu'ici. En même temps, la plupart des gens devaient venir des Etats-Unis. Il disait être pompier et ça m'étonnait un petit peu, bien qu'il avait le gabarit pour. « Je t'imaginais artiste. » j'élaborais pas forcément plus mais ouais, il avait la bouille d'un gars qui passait son temps à écrire des pages et des pages. J'étais pas forcément un intellectuel de base, ça me faisait plus chier qu'autre chose de rester des heures à lire un bouquin. Je préférais l'air frais. « J'étais footballer, pendant dos años au Real Madrid. Et maintenant je travaille en coach sportif. » je galère un peu, mais ça va, je commence à prendre le plis et le plus important c'est qu'on me comprenne. J'avais fait mon temps dans le milieu sportif haut niveau, et maintenant je chillais un peu plus. Entrainer des gens ça me correspondait un peu mieux. « Je... » je pointais du doigt mon ilot et les vêtements qui m'attendaient « On se parle plus tard. » je tapais son épaule, abandonnant mon assiette sur un coin de la table pour me rapprocher de mon ilot alors que @Paola et @Apollon semblaient déjà s'échanger des petites piques. J'étais pas certain de tout saisir, donc je m'en mêlais pas franchement, commençant à passer en revue les vêtements qui pendaient, avant de m'arrêter sur une veste et un pantalon assortis. Je décrochais le cintre, collant le tout à mon torse en jetant un oeil au miroir avant de me retourner vers les deux concernés « Je dois mettre quoi dessous ? » genre, y'avait pas de tee shirt ni rien ?

Personne n'est encore venue parlé a la brune tout le monde parle avec tout le monde. Elle se sens seule , mais bon c'est la vie, ya des infinité qui se crée. Elle ne connais personne et n'aime pas interrompre des discussion c'est très malpoli elle a était éduqué comme cela. Elle marche et prend place dans la table que l'on lui a indiqué et regarde les autres. Elle soupire et bois une gorgée de son verre.

Raffaele arrive sur les lieux, elle est la première à rejoindre l'îlot qui lui a été assigné, s'installant sur sa chaise en croisant les jambes, un coude sur la table, tenant la lettre du bout des doigts, comme une bonne élève en premier rang de classe. La lecture est assidue. "C'est excitant, n'est-ce pas ?!" elle arque un sourcil, relevant un instant les yeux vers le chaos qui tournaille autour d'elle. L'équipe s'agite bruyamment, certains potentiels candidats se sont déjà rué sur le buffet, et la plupart d'entre eux partagent déjà une discussion autour d'une part de pizza ou d'un verre comme s'ils étaient en plein date. Pas de doute qu'ils soient excités, tous, ça se devine facilement à leurs conversations bruyantes et à la curiosité dense qui leur déborde des yeux. Sa lecture reprend. "Regarde les gens autour de toi, apprends à les connaitre, à t'en méfier, c'est grâce à cela que tu pourras réussir à déceler les vrais joueurs des loosers..." Ses traits de visage ne dérivent vers une quelconque expression, restant de marbre devant ces mots. Elle relève une nouvelle fois les yeux vers ces mêmes duos qui se sont déjà formés, toujours entrain de boire ou manger, toujours entrain de parler. Ses dents se plantent dans ses lèvres alors qu'elle reprend sa lecture. "Ce soir, quoi qu'il arrive, tu kiffes ta soirée !" Ah. Il est détente le propriétaire. Sûrement une façon agréable de déjà vouloir consoler ceux qui n'intégreront pas l'aventure. Sur ce, l'italienne ne se fait pas prier pour rejoindre le dressing de la production. Elle feuillette les tissus les uns après les autres, examinant la matière pour certains. Ce ne sont pas des fringues de haute couture, mais, ses antécédents et ses goûts pour le luxe l'obligent à choisir ce qui lui paraît être de la meilleure qualité. Une fois changée, coiffée et maquillée, ses pas trouvent vite la direction du bar. « Un gin tonic. »  demande-t-elle sur un ton plus doux qu'il n'y paraît, s'abstenant quand-même d'une forme de politesse parce que l'employé ne lui a pas adressé un mot, dans les six secondes où elle s'est plantée devant lui à scruter son bar. Il acquiesce et s'atèle à la confection de son cocktail. « C'est la maison qui offre. » rajoute-t-elle alors, un sourire subtilement malicieux au coin des lèvres. Et, récupérant son verre en main, elle s'en va retrouver son îlot, qui a eu le temps de se peupler. @Jana, @Milo, @Alix et un autre homme, @Darcy s'y sont installé. « Bonsoir. Raf. » s'introduit-elle au petit groupe, sans trop en faire, prenant la place assignée à @Octave puisque la sienne n'est plus disponible. Essayant de prendre le fil de la discussion, ils semblent parler d'âge et de littérature. En assimilant les mots, la brune comprend que Darcy est écrivain et Jana, pleine de fougue, lui demande s'il est venu ici dans l'espoir de s'acheter une nouvelle jeunesse. « Ou faire la promo de tes oeuvres, du coup ? » glisse l'italienne, neutre, puisque manifestement, aucun des candidats de leur table ne reconnaît l'auteur. Mauvaise pioche. Pour l'atelier de presse, elle aurait eu tendance à miser sur l'îlot trois.

c'est surprenant, comme les apparences suggèrent des choses sur chacun. certaines changent dès que les gens autour ouvrent leur bouche, et d'autres sont sur lui-même. un artiste ? il ne l'aurais jamais imaginé, celle-là, et il ne cache rien de sa surprise, un léger rire s'échappant de ses lèvres. s'il joue bien, ce n'est que pour son plaisir, et si l'art l'attire, souvent, il reste avant tout un homme d'action. « désolé de décevoir, mais non, pas vraiment artiste. et je suis du coin. brooklyn, born and raised, enfin, plutôt élevé, mais - tu vois le truc, j'imagine. » et c'est sûrement plus simple pour lui que pour ceux qui viennent de l'autre bout de la planète, tout ça. même si ce monde est bien loin du sien, les paillettes et les écrans, les portants et qu'on leur serve tout sur un plateau, au moins, il sait que les siens ne sont pas loin. et il n'a pas à gérer la barrière de la langue non plus. et @#vicente" est un ancien footballeur professionnel. après tout pourquoi pas ? peut-être que sa belle gueule poussera quelques téléspectateurs à s'intéresser au ballon rond. il doit sûrement être plus habitué que lui à tout cela, même si c'est derrière lui. et le voilà qui s'envole, retourne à son îlot. un signe de la main, un « see you later », et eli prends une seconde pour finir son croissant. laisser son regard balayer la pièce. les autres. il n'est pas du genre à juger sur les apparences. à juger tout court. alors il ravale ce qu'il peut bien avoir en tête sur les jolies tronches. au moins, la production aura fait ce choix-là. pas vraiment surprenant, pour la télé. et il en est assez flatté, alors qu'il refait un tour du côté des portants, ou une conversation ou deux semblent déjà avoir lieu. l'un (@goliath) se fait reprendre par une responsable, pendant qu'un autre (@dylan) n'a pas vraiment l'air satisfait de la sélection à son nom.  « salut ! » il n'en dit pas trop. c'est qu'ils ont l'air préoccupés, qu'il ne voudrait pas les déranger. et qu'il doit faire le bon choix, probablement, pour la soirée. qu'il n'y connait pas grand-chose, en mode. en dehors de son uniforme, il est très jean-t-shirt. et il voudrait faire simple, en ne connaissant les noms sur chaque pièce que de sonorités. de loin. les noms de boutiques sur la cinquième avenue, pas de choses dans ses placards. mais autant faire avec. il tire d'un portant un cintre, un costume rouge, ou bordeau, et une chemise noire. il aurait été naturellement vers une chemise blanche et une costume noir, mais il n'y a pas vraiment ce genre de choses. c'est qu'ils doivent attirer le regard du téléspectateur. c'est ce qu'il imagine, du moins. et c'est ce qui s'en rapproche le plus. autant faire confiance à l'équipe de l'émission. mais il reste dubitatif en se regardant dans le miroir, le cintre contre la poitrine.